Femmes - Mendissa - Mur des Réformateurs
Je suis un corps, je suis une femme, je suis la femme, je suis le cœur.
Affutée comme la pointe de ta baïonnette, je prends ma place dans l’espace. Le goût du risque entre les lèvres, je n’ai plus peur de ton regard.
Au gré de mon envie, de mon désir, nue, fière et belle de toutes parts,
Je m’afficherai, je m’en ficherai, qu’importe les différences et la bien-pensance. Sur les places et les rues de notre cité, sans rien avoir à consumer. Subrepticement, en fin de nuit ou proche de l’aurore,
Peut-être pourras-tu m’admirer dans mon intégrité.
Je ne suis pas de ces filles de papier oubliées, les yeux dans le vague. Abimées, fracassées par tant de haine, de mauvais coups et de mensonges, Les dogmes de la publicité nous ont transformées en machines à forniquer.
Le temps est arrivé, mes sœurs et frères du même combat,
Allons faire exploser ce patriarcat qui n’a que trop duré.
Notre sincérité, notre franchise seront nos forces.
J’ai besoin de vous pour faire vaciller ces ignobles préjugés
Qui, depuis des siècles nous éloignent, toi de moi, de moi à toi...
Je suis entière, la mère, la fille à la fois, l’amour et l’amante,
La maitresse, la pute que tu n’oses espérer.
Insoumise, je suis La Femme Nue dans son ultime beauté !
Eclipse(B)