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18 imagesDes milliers de morts et des dizaines de nouveaux malades chaque année. Un quart de siècle après la fermeture de l’usine Eternit, je me suis rendu à Casale Monferrato où l’amiante continue de tuer. Dans cette petite ville du nord de l’Italie, l’exposition à l’amiante a provoqué un nombre colossal de maladies pulmonaires, surtout des cancers de la plèvre et du poumon, que l’on appellent communément mésothéliomes . Ces maladies ont touchées les ouvriers et leurs familles exposés directement à la fibre, mais ont aussi atteint les citoyens qui se sont uniquement limités à respirer la pollution industrielle de la ville. De nombreux toits et cours étaient réalisés en amiante. Toute cette communauté a dû se confronter depuis plusieurs années à cette dure réalité. Entre les procès inachevés (qui perdurent depuis la fermeture le l’usine ETERNIT), les batailles contre la maladie et les décès quasi hebdomadaires, ils n’oublieront jamais que cette tragédie aurait pu être évitée si les mesures de précautions avaient été prisent auparavant. L’affaire de l’amiante, concerne Casale Monferrato et le monde entier. Ce matériau continu de décimer. Il est encore légal dans beaucoup de pays. Le pic d’incidence pour les cancers du poumon et de la plèvre dû à l’amiante ne sera sans doute atteint que vers 2020.
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16 imagesNOUVELLES AUBES | 2020 - 2021 Ce travail photographique explore de façon récurrente la relation qu'entretien l'humain avec son environnement : un regard à la fois documentaire et narratif, où se côtoient portraits intimes, paysages déserts, ruines, fragments – tout autant d'indices évoquant la trace et les impacts que nos corps laissent sur le monde – dessinant ainsi les limites tantôt floues, nettes, prégnantes ou infimes entre paysages extérieurs et intérieurs. La question du territoire y est centrale, que ce soit en abordant le thème de la frontière – symbolique, physique, sociale, géo- politique – mais aussi celle de la fluidité de genres. *** NOUVELLES AUBES est un projet photographique initié au printemps 2020 à Genève, lors du premier confinement. J’ai réalisé une série de quinze portraits de femmes, dont le corps nu – figé dans la lumière de l'aube – exprime une revendication, en écho au silence des rues vides. Je suis allée à la rencontre de femmes aux profils variés, avec lesquelles je définit les conditions nécessaires à la réalisation de chaque cliché ; ici, c'est le sujet qui choisit son lieu, occupant ensuite une place volontairement centrale dans l'image. Le travail de préparation contraste avec l'urgence de l'instant immortalisé – un flash, une pose, quelques prises, fin de session. Le dispositif photographique est léger pour favoriser la mobilité – le résultat est ainsi marqué par la dualité, entre intensité de l'expérience et fugacité de l'action. La lumière du petit matin, soutenue par le flash, crée un espace hors-temps où je cherche à capter l'instant de lâcher-prise de mon sujet ; un état d'abandon fugitif face à l'objectif permettant de fixer l'expression recherchée. Car ici, tout est histoire de glissement et de saisissement, d'entre-deux suspendu – d'une lumière et d'une atmosphère à l'autre, d'un état à un autre. Telles des performances éphémères, la pluralité des portraits se décline à travers différents tableaux, pour ainsi faire émerger et repenser la figure de la statue : au lieu d'être objectivé, le corps féminin est incarné dans tout ce qu'il a de puissant et de sensible, car il prend place, arpente, ressent, témoigne, vit davantage qu'il n'est réceptacle, projection. Car il est question pour ces femmes de se réapproprier l'espace publique, mais aussi son propre corps, dans un dialogue questionnant la place qu'il occupe dans l'architecture environnante – une démarche traitant de résilience et d'affirmation, dans un contexte sanitaire marqué par l'absence du regard de l'autre.
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4 imagesSolar Impulse est une entreprise créée en Suisse par Bertrand Piccard, médecin psychiatre, et André Borschberg, responsable d'entreprise, avec l'objectif - atteint - de réaliser un avion mû uniquement par l'énergie solaire, puis d'effectuer un tour du monde avec escales, réalisé entre le 9 mars 2015 et le 26 juillet 2016.
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8 imagesIl meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux. Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère, ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements ou qui ne parle jamais à un inconnu. Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions, celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés. Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n’a fui les conseils sensés. Vis maintenant ! Ne te laisse pas mourir lentement ! Ne te prive pas d’être heureux ! Martha Medeiros
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5 imagesAvion à propulsion électrique. Le futur de l'aviation électrique. André Borschberg (executive chairman & co-founder)
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8 imagesLa transition est un processus quotidien, fluide, comme l’eau, car la façon dont Ezra et moi-même expérimentons notre genre évolue d’un jour à l’autre. Nous nous situons plutôt dans un spectre masculin, mais notre identité n’a rien à envier aux normes. C’est une sorte de plongeon nous ramenant à qui nous sommes, donnant lieu à une forme de renaissance. L’idée de faire des portraits photographiques sur notre transition est apparue il y a deux ans, autour d’un café avec Anna Pizzolante. Dans le cas présent, la relation photographe-sujets est particulière, puisque nous sommes avant tout des ami.e.s, partageant sans filtre nos vécus. Cette amitié, la confiance et la confidence ont été la matrice de ces portraits, guidés par l’écoute, la sensibilité et le professionnalisme d’Anna Pizzolante, qui nous a, tout en douceur, amenés à explorer des formes de représentations de nos corps. Less
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16 imagesJ’ai rencontré ce petit bout d'homme, dans un bar. Il s’en est suivi une sincère amitié et une envie de le photographier. C’est son jeune âge et sa maturité qui m’ont impressionnée dès notre première rencontre. Squatteur, et surtout, issu de ce que les sociologues appellent aujourd’hui les nouveau féministes, il m’a permis de m’interroger sur mon identité de femme au sens large du terme et à la liberté de s’assumer entièrement dans un monde qui remets sans cesse en cause les questions d’égalités. A notre rencontre, Less était une travailleuse du sexe, elle exerçait ce métier comme un acte féministe. Elle dévoilait entièrement cette facette devant mon objectif. Je la suivait régulièrement dans son monde ambigu de femme prostituée, et je découvrais au fur et a mesure que Less avait un autre plan. Femme, elle souhaitait se métamorphoser en homme. Quelques mois plus tard, il m’a demandé de photographier sa première injection de testostérone. Et de raconter sa transformation. Depuis les premières images, j’ai toujours voulu mettre l’accent au premier plan sur la personnalité de Less. Son nouveau projet de transformation de genre allait m’offrir une nouvelle perspective dans mon reportage. J’allais devoir le considérer petit à petit comme étant un homme. J’allais devoir témoigner de l’élaboration de ce mâle naissant. C’est ce projet de longue haleine que je vous présente aujourd’hui. Au-delà des questions de trans-idendités et de genre, c'est la personnalité de Less que j'ai voulu mettre en avant dans ce projet photographique.
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19 imagesDepuis des milliers d’années, certaines conditions climatiques provoquent des incendies forestiers sur toute la côte ouest canadienne. En effet, annuellement, le feu ravage des millions d’hectares de foret. Ces phénomènes naturels provoquent l’alchimie idéale pour qu’une nouvelle activité s’installe. Ainsi, de ces cendres fertilisantes renait une nouvelle vie végétale, « la morille de feu », prête à s’installer sur ces terres dévastées. Recherchée pour sa délicatesse, sa saveur et sa rareté, cet inestimable végétal provoque annuellement de nouvelles ruées vers l’or. C’est aussi le deuxième champignon le plus cher après la truffe, ce qui lui donne un attrait bien particulier. Au sein de ces paysages aussi magique qu'hostile, côtoyant ours, cougars, orignaux, moustiques et autres prédateurs de la forêt, il s’installe une vie en communauté. C’est dans ces lieux que j’ai pu rencontrer une poignée d’individu à la recherche d’aventure et désireux de s’enfoncer, toujours plus loin, dans ces forêts mystiques, où règne un équilibre fragile entre mort et renaissance. Lors de ces expéditions extrêmes, le dur labeur de la cueillette apporte beaucoup de fierté lorsque le précieux est trouvé en abondance, mais courbe aussi le dos aux marcheurs expérimentés. Armés d’un cutter, d’un sceau et d’un tatonka (sac qui permet de transporter les caisses), leur plus grande motivation est de dénicher les rares pépites cachées au coeur des cendres. C’est ainsi que, quotidiennement, ils s’enfoncent dans ces bois inhospitaliers afin de ramener le substantifique fruit du mycélium. Cette quête amène des femmes et des hommes à vivre plusieurs mois en communauté dans des conditions parfois extrême, complètement coupé de la civilisation. Cela permet de créer des liens très fort, où les uns ne peuvent compter que sur les autres. C’est ainsi que, poussé par la promesse des cendres, comme une quête hypnotique, sans relâche, de nombreux téméraires s’engouffre, chaque année, plus loin dans ces contrées sauvages de l’ouest canadien.
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